En quelques mots

Romain et Sabah ont 9 ans. Ils sont voisins et tous les deux solitaires. Lui galope sur son cheval de bois, elle, chasse le bison en guerrière sioux.

De leur rencontre, surgit de l’incroyable et du merveilleux.

Mais leurs parents s’opposent à leur amour naissant avec brutalité.

Les mots intuitifs de Fabrice Melquiot, à hauteur d’enfants, offrent un écho actuel à Roméo et Juliette. Ce texte drôle et sensible nous confronte avec finesse aux questions du racisme et de l’amour de l’autre.

Quel que soit l’âge, la mise en scène nous emporte au cœur des sensations des personnages et de leur imaginaire.

« Les comédien·nes, Aïda Hamri et Simon Chaillou, portent avec une très belle justesse le texte de Fabrice Melquiot. »
« J’ai été très touchée par l’interprétation généreuse et sincère des deux comédien·nes. »
« Une histoire touchante et percutante très ancrée dans notre réalité »
« Un spectacle immersif » [et] « nécessaire »
VivantMag

« Sanglés dans une prose crépitante, Aïda Hamri et Simon Chaillou virevoltent des fauteuils à la scène »
Michel Flandrin

Auteur : Fabrice Melquiot

Édition : @L’Arche 2017

Dramaturgie et mise en scène : Nathalie Dutour

Co-dramaturgie : Mélaine Catuogno

Jeu : Aïda Hamri et Simon Chaillou

Création lumière et régie : Alice Taleb

Création sonore : Jérôme Hoffmann

Regard chorégraphique : Marie Doiret

Regard extérieur costumes : Thibault Patain

Soutien : Sylvie Tresmontant

Responsable production et diffusion, regard extérieur : Céline Boudet

Crédits photographies : Chloé Signès

Création graphique : Anne Sol

Jeune et tout public à partir de 8 ans

Grand Prix de littérature dramatique jeunesse 2018

Lauréat du Prix Armand Gatti 2019

Je suis entourée par l’écriture de Fabrice Melquiot depuis une quinzaine d’années. Le déclic dans le désir de mettre en scène cette pièce : un choc lors de la lecture, comme un secret qui doit être révélé et partagé au plus vite. Sous les mots, dès la première lecture : les silences, le rythme, le corps des acteurs, l’espace, la présence des spectateurs, certaines lumières attendaient. 

Il y a dans ce texte quelque chose d’essentiellement théâtral. Bien-sûr, c’est un écho contemporain des fantômes de Roméo et Juliette. Mais aussi un questionnement sur la relation à l’autre, qui résonne avec quelque chose d’originel dans le rapport théâtral et dans le dialogue, ou plutôt dans le regard que chacun porte sur l’autre et sa différence. 

On parle ici de l’« autre » en tant que point de vue, des différents « autres » aux yeux de chacun : l’autre en tant qu’objet de désir, d’amour, mais aussi support de projections,

de représentations, d’animosités et de peurs. 

Les Séparables représente avec finesse un état de notre société contemporaine, fragmentée, avec ses cicatrices ouvertes, et fait apparaître les projections et les crispations

envers l’autre – ici le voisin, le camarade de classe.

C’est un tableau en mouvement qui est peint et questionné à hauteur d’enfants, sans naïveté et sans jugement. Les mots de Romain et Sabah nous percutent par leur justesse.

Ici, l’enfance n’est pas abordée comme une sphère à part, protégée, magnifiée par le regard qu’on y porte à postériori. La sphère des enfants est perméable à la vie des adultes, elle l’absorbe, réintègre avec porosité ses codes, ses à priori, ses dogmes, ses symboles. L’imaginaire de Romain et Sabah est percuté par le réel qu’ils s’approprient, condensent, déplacent, en le transformant par le biais du jeu. 

L’incroyable force de vie qui se dégage de l’histoire de Romain et Sabah réside dans la rencontre de leurs imaginaires, dans leur capacité à modeler la réalité. 

Et que faisons-nous d’autres en tant qu’artistes ? 

Le regard que porte Melquiot sur l’enfance, à rebours des clichés, nous paraît tout à fait symbolique de la façon dont nous envisageons le travail de l’artiste. Loin de son opposition au sérieux, le jeu est pour Romain et Sabah, comme pour les acteurs, une nécessité à l’intérieur du réel. 

La direction d’acteurs est un travail minutieux dans ce spectacle. Elle s’attache au sensible, au sein du jeu et du rapport à l’enfance. La mise en scène laisse toute la place aux mots de Melquiot. Elle approche les sensations des comédiens, mais aussi celles des spectateurs. 

Elle détricote le rapport scène-salle. L’espace de l’histoire de Romain et Sabah veut s’affranchir des limites physiques de la scène. 

Nathalie Dutour

Soutiens :

Ministère des Outre-Mer (FEAC)
DRAC PACA (Résidence Tremplin)
Département du Vaucluse – Aide à la création et Tournée itinérante en Collège
Ville d’Avignon – Spectacle Vivant
Contrat de Ville
Artiste à l’école
Spedidam

Co-production :

Théâtre de l’Entonnoir, Kourou en partenariat avec la Scène conventionnée de Macouria (Guyane)
Le Totem, Scène Conventionnée d’Intérêt National – Art, Enfance, Jeunesse – Avignon (84)
Théâtre Christian Liger, Nîmes (30)
Espace Léonard de Vinci, Mandelieu-la-Napoule (30)

Résidences :

Théâtre de l’Entonnoir, Kourou (Guyane)
Théâtre Christian Liger, Nîmes (30)
Espace Léonard de Vinci, Mandelieu-la-Napoule (06)
Théâtre de Pertuis, du Luberon et Val de Durance (84)
Projet accueilli en résidence au Théâtre Transversal dans le cadre des Résidences Tremplin de la DRAC PACA, Avignon (84)
Théâtre Le Gymnase-Les Bernardines, Marseille (13)
La Factory, Avignon (84)
Théâtre de la Rotonde, Avignon (84)
Château de Lourmarin (84)
La Krèche – Lieu de Fabrique artistique, Mauguio (34)
Château de Saint-Chamand, Avignon (84)
Maison Pour Tous Chopin, (34)
Cité Scolaire Françoise Combes, Montpellier (34)

Soutiens en visibilité :

Résidence Tremplin – DRAC PACA
Région(s) en scène – Le Cercle de Midi – Goûter des créations
La Vista, Théâtre de la Méditerranée, Montpellier (34)
La Factory, Avignon (84)